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MARVEJOLS AU TEMPS DE LA Bête


LE LOUP

Aquarelle de THERESE 2013

    AU TEMPS DU GEVAUDAN


Ah ! Que n’ai-je vécu cette époque charnière

Où la riche nature offrait tout à foison

Dans un cadre serein tout près de la chaumière :

Le bois pour le grand feu, le blé et la toison !


La vie était paisible en la France rurale,

Le paysan marchait au rythme de ses bœufs,

Conduisant l’attelage, estampe pastorale.

Ainsi coulaient les jours sur ce tapis herbeux.


Dans la forêt pourtant se terrait une bête

Et chacun redoutait que ses propres enfants

Ne soient un jour saisis dans la vaste tempête

Qui diffusait partout des relents étouffants.


Même en deux mille treize, aussitôt évoquée

On devine dans l’ombre d’un passé obscur

De grands yeux rouge feu, mémoire convoquée

Pour conjurer l’effet d’un passé trop impur.


Tes griffes de dragon encore tout empreintes

Du sang dont tu souillas la neige des sommets

Enflamment les esprits quand elles sont dépeintes,

Comme en Margeride embaument les genêts.


Ô, toi, Bête sauvage au souffle magnanime

Qui si longtemps semas sur ce terroir, antan,

Le vent du désespoir, change un peu de régime,

Donne ton appétit à notre Gévaudan.


Raymond DELMAS Le 13 Juillet 2013