FÔLATRES IDOLÂTRES__
Ils étaient douze apôtres, il manquait Jésus-Christ.
L’un en avait la barbe et même un peu l’esprit,
A le voir s’élever vers la sainte montagne,
Ecumant et soufflant tant le zèle le gagne.
Le climat, il est vrai, ne favorisait pas,
Neige et froid cumulés, le progrès de ses pas.
Le sol n’était pas sec comme en sa Palestine,
Pas plus que n’y poussait la douce clémentine.
Des adeptes zélés suivaient bien le gourou,
Au risque de rester, plongés jusqu’au genou,
Dans l’élément glacé d’une parure blanche
Comme seul en revêt le prêtre le dimanche.
L’esprit soufflait partout, sur eux tous, en tous sens,
De quoi bouleverser tant l’âme que les sens,
Ces derniers, mode érigé, voire flaccide,
Bien qu’ils fussent placés sous sa divine égide.
Les cieux se rapprochaient et le troupeau divin,
Poussé par le berger, gravissait l’Aventin,
Mailhebiau resterait lieu de pèlerinage,
Le froid, le vent, le gel seraient son apanage.
Raymond DELMAS
Le 29 Janvier 2012
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FÔLATRES IDOLÂTRES ébouriffés__
à l'assaut des sommets de l'AUBRAC par un temps de chien.
A bientôt