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Th DELMAS Copyright
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Le bouleau de THIBAULT
De mon mètre de haut sur mes orteils juché
Ce n’est point sans soucis ni sans motivation
Que je tends mes deux bras et, d’exaspération,
Les laisse retomber : c’est bien trop haut perché !
Ce feuillage éloigné de quelques centimètres
Se refuse à mes doigts impatients de savoir
Si l’on peut arracher, pour palper et connaître
Les lignes de la vie dans ce nouveau miroir.
Force est d’abandonner ce chapeau de vernis
Pour caresser le tronc, lisse, d’un blanc- émail,
En explorer les plis, dénicher les fourmis,
Scruter tout en hauteur ses rides en éventail.
Mais qui peut délaisser ce dôme de verdure,
Habitat des oiseaux, caressé par le vent,
Où séjournent les dieux, porteurs de feux ardents,
Qui miroite pour vous en guise de parure ?
Reste à tendre les bras vers papa ou maman
Et dénicher enfin les trésors suspendus
De chatons desséchés que nature a prévu
Que j’égrène en riant, pour les confier au vent.
Raymond DELMAS
Le 17.08.2009
A son petit-fils pour ses 18 mois.
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