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Th DELMAS Copyright  
											
											
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											 PAPILLONNEMENT 
Sur la pente grillée, au soleil de juillet, 
Succédant aux verdeurs d’un gazon printanier 
Se dresse un buddleia, en pleine floraison, 
Défiant la saison en toute déraison. 
 
Point ne jugent ainsi les nuées d’apollons, 
De paons et de flambés qui piquent à foison 
Sur le bruissant bouquet, torche couleur lilas, 
Dont le parfum musqué évoque l’au-delà. 
 
Dans ce monde éthéré, aux senteurs enivrantes, 
Vibre un essaim diffus aux rondes envoûtantes. 
Il se  laisse  bercer en  un bal infernal, 
Sustenté par l’effluve de ce parfum léthal. 
 
Leurs sens émoustillés ne savent où donner 
De l’aile et des papilles tant le suc aspiré, 
Et capiteux à souhait, rend leur vol hasardeux, 
Tant l’odeur opiacée rend leurs yeux vaporeux. 
 
Une fois le nectar soigneusement dosé, 
Tout devient fantaisie, tout est légèreté. 
Chaleur, couleur, humeur concourent à l’unisson 
Au ballet incessant couronné de frissons : 
 
Butiner par plaisir, voleter par loisir, 
Combiner les motifs, alterner les plaisirs, 
Afficher ses ocelles, déployer ses rayures, 
Dérouler une trompe : le tout avec mesure. 
 
Ainsi vont en symbiose l’arbre et le papillon, 
Le premier séducteur, le second aiguillon, 
Couple au destin fatal, voire autodestructeur, 
Pourvoyeur d’ambroisie pour ses adorateurs. 
 
Raymond DELMAS 
 
30 Juillet 2009 
 
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